Système de guet de Marseille
la Garde


"Le prèche de la Madeleine à Marseille" de Antoni Ronzen.

On voit le signal sur le haut de la Garde au dessus de la tête de la sainte.



Le poste de guet principal de Marseille se trouvait en haut d'un  promointoire proche du port. Culminant à 160 m de haut, il se trouvait dans une tour. Il était en concurrence avec une église dédiée à Notre-Dame, construite par un ermite, Pierre. Ces deux batiments furent intégrés dans un fort , le fort de la Garde construit sur ordre de François 1er.
Les guetteurs hissaient une voile de navire, latine pour une galère, carrée pour une nef, autant de fois qu'il y a de navires en vue. Marseille payait aussi 3 guetteurs pour le poste dans l'île de Riou et 2 guetteurs pour le poste au sommet du massif de Marseilleveyre.

Un mat sémaphore fut posé en 1806. Ce poste fut déposé en 1814 , dès le début de la Restauration.

En 1851, les Administrateurs de Notre-Dame de la Garde demandèrent au Ministre de la Guerre l’autorisation de démolir la petite chapelle et de la remplacer par un sanctuaire plus grand surmonté d’un haut clocher. Ils propsèrent au Ministère, un échange d'immeubles et biens fonciers pour être seuls propriétaires du site. 

L'église de style romano-byzantin put être commencée en 1853 par l'architecte Jacques Henri Espérandieu et fut consacrée en 1864.

1941: l'armée donne les restes du terrain au diocèse.

L'île de Pomègues, d'une longueur de 2,7 kilomètres et d'une altitude maximale de 89 m, est la plus grande des îles du Frioul.
En 1806, il ne faisait pas parti des postes sémaphoriques de surveillance.
En 1864 un électro-sémaphore  est construit à la pointe ouest de l'ile sur le plateau des Cavaux.
En 1883, une batterie est creusée à proximité.
L’avènement du canon rayé lui offre un rayon d’action de plusieurs kilomètres, de la baie de la Pointe Rouge au cap Couronne.
Le site va donc bénéficier de tous les perfectionnements technologiques de l’époque :
– creusement en 1890 de souterrains sous roc pour pallier l’invention de la mélinite, explosif surpuissant, et de l’obus torpille,
– installation de batteries annexes de canons à tir rapide en 1895,
– création d’une station d’éclairage de nuit au bout du cap en 1900,
– transfert du sémaphore qui signale dangereusement la position de la batterie sur son site actuel en 1904.

Dans la cabine de veille, les guetteurs sémaphoriques de la Marine Nationale assuraient la surveillance de la mer, l'aide à la navigation et les observations météo. Désarmé en 1999, le sémaphore a été racheté par la Ville de Marseille et abrite aujourd'hui le CEEP (Conservatoire - Etudes des Ecosystèmes de Provence/Alpes du Sud) qui gère les espaces naturels du Frioul.

En 1819, le quartier, dit alors de la tour Saumaty, est un long rectangle entre le chemin de la Nerthe et la mer. Le secteur est constitué de parcelles agricoles. La tour qui lui donne son nom, située en bord de mer, a servi de tour de guet et de sémaphore.
Apparue comme tour des Jourdans au 13e siècle, elle prend le nom de tour Saumati ou Sommati du nom des seigneurs du lieu à partir du 16ème siècle et apparaît aussi sous le nom de tour de Sauvignon vers 1690. Elle fut détruite vers 1885.
En 1827, Edouard Farrenc ou Farrenc, dont un parent a des terrains à la Fontaines-des-Tuiles, possède une propriété qui recouvre la majeure partie du quartier : elle inclue six tuileries, un domaine avec jardin d’agrément et la tour. Il l’a acquise en 1824 des frères Thomas.
Cette propriété est issue du morcellement des possessions de Sauvignon, seigneur de la Tour de Séon, successeur de la famille Sommati. Le domaine Farrenc est vendu en 1844.
Dans ce secteur qui fait jonction entre l’Estaque et Saint-Henri, l’activité tuilière est prédominante, même si ont existé quelques alignements de maisons très modestes le long de la traverse Saumaty et à l’entrée de Saint-Henri.
En 1945, la quasi-totalité du secteur est aux mains de l’industrie tuilière. Les tuileries sont démolies dans les années 1960-1970 et toutes les constructions sont rasées. Tout ce secteur fait l’objet d’une procédure de ZAC. Le port de Saumaty est réaménagé et devient port de la pêche professionnelle. La criée aux poissons du Vieux-Port y est transférée en 1976.
Depuis 2000, de nouvelles voies ont été tracées et de nouvelles constructions ont vu le jour, tant espace d’activités que lotissements résidentiels en bord de mer.

Le texte de l'Inventaire général du Patrimoine culturel de la Région PACA cite ce sémaphore. L'information n'est pas confirmée par d'autres sources.

Ligne sémaphorique de la 6e préfecture maritime 1806 - Louis Jacob
La ligne sémaphorique à l'ouest de Marseille est composée des postes de Tour de Bouc, Carro, Couronne (Martigues), Carry, Méjean (Ensues la Redonne)

Méjan

Sur le littoral de la Côte Bleue, plusieurs calanques, ports, criques ou abris se situent sur le territoire d'Ensuès-la-Redonne : la madrague de Gignac, la Redonne (et son port), les Figuières, les calanques du Petit Méjean et du Grand Méjean, etc. Une grande partie des terrains de la commune sont protégés par le Conservatoire du littoral, 80 % étant recouverts de garrigues

On appelle la "vigie de Méjean" le PER (Poste d'Entrée de Rade) ouest de Marseille, soit le poste de reconnaissance chargé de surveiller et d'autoriser l'entrée et la sortie des navires, entre les îles du Frioul et le continent.
Ce passage était barré par un filet d'une longueur de 7563 mètres, doté de deux portes, de 175 et de 80 mètres.
Pour communiquer avec les navires, le PER était équipé d'un projecteur de signalisation. installé sur le toit de la vigie 
http://sudwall.superforum.fr/t7778p75-fort-de-mejean-ensues-la-redonne-13

La carte IGN indique un signal ruiné (vigie) sur une hauteur de 150m à côté de la calanque de l'Erevine

Carry

Cadastre 4e feuille: Il existe une maison du douanier à Sausset-les-Pins.  Est ce le site du sémaphore de 1806 ?
Couronne

Le sémaphore du Cap Couronne fut construit entre 1887 et 1892 sous Napoléon III afin d'abriter le télégraphe aérien. C'est l'amiral Decres, Ministre de la Marine sous le règne de Napoléon III, qui opte pour un système de communication à signaux visuels pour lutter contre les envahisseurs et se doter de moyens de surveillance du littoral. En 1900 le sémaphore de Port-de-Bouc est transféré au Cap Couronne. L'architecture du sémaphore a été largement modifiée au cours du 20e siècle avec la construction d'un abri et d'une plateforme en 1932, puis la modernisation des logements en 1976 et surtout entre 1978 et 1980 avec l'ajout de deux étages. Il a fait l'objet d'une restauration en 2008-2009 avec modification complète de la passerelle au 6ème étage.

Le texte de l'Inventaire général du Patrimoine culturel de la Région PACA est rempli d'erreurs et n'incite pas à la confiance.