2 km de long sur 500 m de large, culminant à 191,4 m, l’île de Riou est une île inhabitée au large du massif des Calanques. Elle constitue l’extrémité sud de la commune de Marseille.

Elle a servi de poste de surveillance des côtes avec une mention remontant à 1295 et elle fut fermée en 1695. On y trouve des vestiges de citerne et d’une tour de vigie.

La crête qui forme le sommet de Riou est couronnée par trois mamelons; celui du milieu, qui est le plus élevé, présente un plateau arrondi d’environ 6 mètres. C’est là que les Marseillais établirent leur troisième vigie. Elle consistait en une tour circulaire, presque ruinée aujourd’hui, mais dont ce qui reste peut donner quelque idée. Elle a  4 mètres de diamètre intérieur; l’épaisseur des murs est de près d’un mètre ; elle est en maçonnerie ordinaire et construite avec beaucoup de soin.

Du sommet de la vigie de Riou, élevé de 192 mètres, on pouvait explorer un arc de 175 degrés jusqu’à une distance de 53 kms. 

Le système de surveillance marseillais, commandé par la topographie du pays, se composait comme on le voit de trois stations. Elles vont exactement du Nord au Sud et sont presque en ligne droite. Riou est à 13 kms, à vol d’oiseau de Marseille. Marseilleveire, poste intermediaire, est à 5 kms dr Riou et à 8 kms du vieux port. La Tour de la Garde domine le vieux port de.161 mètres.

Les guetteurs de Riou étaient trois. Leur paye était supérieure à celle des guetteurs de Marseilleveyre, qui eux même avaient une paye supérieure aux guetteurs de la Garde. Cette paye était donné par les autoritéz marseillaises.

Au XIXe siècle propriété du Ministère de la guerre, elle est rachetée par le Conservatoire du littoral en 1992. Elle est classée en réserve naturelle nationale par un décret ministériel du 22 août 2003. L'Archipel de Riou est maintenant intégré au Parc national des Calanques depuis 2013.

En 1864, il fut remplacée par le sémaphore de Callelongue et transformé en refuge du Club alpin français.

Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, les sémaphores sont avec leur capacité télégraphique conçus comme un canal de communication, le seul pour l’époque en tout point de la côte entre les navires et la terre, notamment les armateurs.

D’ailleurs, les sémaphores étaient des bureaux télégraphiques à part entière. L’aspect de surveillance complète ce rôle central :

Il était aussi  appelé sémaphore de Callelongue, du nom du hameau le plus proche.

De par sa position stratégique le sémaphore de Callelongue fut occupé par les allemands pendant la seconde guerre mondiale.

Loué par l'Armée jusqu'en 1980, il a été ensuite laissé pendant 25 années à l’abandon, vandalisé, victimes de plusieurs incendies et abondamment tagué.